mercredi 10 mars 2010

N'abandonne jamais

N’abandonne jamais

Quand les choses vont vraiment mal
Comme elles savent si bien le faire quelquefois,

Quand la route sur laquelle tu chemines péniblement semble s’achever au sommet d’une colline,

Quand les fonds sont bas et que les dettes culminent,

Tu voudrais sourire, et tu dois pousser des soupirs,

Quand le souci te pousse dans la déprime,
Repose-toi si tu veux… Mais n’abandonne pas.

La vie est si étrange avec ses revers et ses détours comme chacun de nous a pu l’apprendre un jour, et beaucoup qui ont été abattus par un échec auraient pu réussir s’ils avaient persévéré…

N’abandonne pas même si tout te semble aller lentement, car un autre souffle peut apporter la réussite.

Le succès n’est que l’envers de l’échec.

Et tu ne peux jamais savoir à quelle distance se trouve le but, qui peut être très proche alors qu’il te semble lointain.

Aussi, continue la lutte au plus fort du combat car c’est quand tout te semble perdu que tu ne dois pas abandonner.

mercredi 3 mars 2010

Ah LA VIE

Salam Alaïkoum.... Mash'Allah Lit Cette Histoire...

BONNE LECTURE :
Tout commence un vendredi après-midi typique, tu es en train de conduire pour rentrer chez toi, lorsque tu entends à la radio un fait comme un autre.

Dans un petit village lointain, 3 personnes viennent de mourir, tu ne prêtes pas vraiment attention à cet évènement...

Le lundi matin lorsque tu te réveilles, la radio annonce que ce ne sont plus seulement 3 personnes mais 30.000 qui sont mortes en Inde.

Des chercheurs du contrôle de la santé des États-Unis vont faire leur enquête.

Le mardi c'est la grande nouvelle en première page de tous les journaux, parce qu'il ne s'agit plus seulement de l'Inde, mais aussi du Pakistan, de l'Afghanistan, et de l'Iran, et tout le monde en parle en le nommant: « l'influence mystérieuse » et tous se demandent : «Comment va-t-on la contrôler? »
Alors une nouvelle surprend tout le monde : L'Europe ferme ses frontières, il n'y aura plus de retours depuis l'Inde ni tout autre pays où la maladie aurait été remarquée. Lorsque le journaliste interroge une femme française, on apprend que son mari est en train de mourir de cette «influence mystérieuse »... C'est la panique en Europe.... Les informations disent que lorsque tu attrapes cette maladie, tu ne te rends pas compte que tu l'as et il te reste à peine une semaine à souffrir horriblement pour mourir ensuite.
L'Angleterre ferme aussi les frontières, et le Président américain ferme ses frontières à l'Europe ; et à l'Asie jusqu'à ce que le remède soit trouvé.

Le jour suivant, les gens se réunissent à la mosquée et prient pour que les chercheurs trouvent le remède. On entend le jour suivant à la radio que 2 femmes ont contracté la maladie à New York.

Il semble que la maladie soit présente dans le monde entier maintenant. Les scientifiques continuent à chercher un antidote, sans succès.
Tout à coup, la nouvelle inespérée arrive: on a déchiffré le code ADN du virus, on peut enfin faire un antidote !
Maintenant il faut le sang de quelqu'un qui n'ait pas été infecté par le virus et donc dans tous les pays. On demande à chacun de se rendre à l'hôpital plus près pour faire un examen du sang. Tu vas comme volontaire à l'hôpital avec ta famille, et tes voisins se demandent : « Serait-ce la fin du monde?»
Tout à coup le docteur crie un nom qu'il a lu sur son registre, et là, ton fils cadet te dit : « Papa, il a crié mon nom!»
, avant que tu ne puisses réagir, ton fils est parti avec des infirmiers et tu cries:«Attendez», et ils te répondent : « Tout va bien, son sang est pur, son sang est propre, nous croyons qu'il a le type de sang correct. »

Après 5 minutes, les médecins sortent de la salle en riant et pleurant. C'est la première fois depuis une semaine que tu vois quelqu'un rire,
et le docteur s'approche de toi, et te dit « Merci mon Dieu, le sang de votre fils est parfait, il peut faire l'antidote contre la maladie...»
La nouvelle se répand et tout le monde pleure de joie. Le docteur s'approche de toi et ton épouse, et dit : « Est-ce que je peux vous parler un moment?
Nous ne savions pas que le donneur serait un enfant, donc nous avons besoin que vous signiez ce contrat pour nous donner la permission d'utiliser son sang
. »
Alors que tu lis le contrat, tu remarques qu'il n'est pas précisé la quantité de sang nécessaire...et alors tu demandes : « Quelle quantité de sang allez-vous prendre? » Le sourire du médecin disparait, et il dit : «nous ne pensions pas qu'il s'agirait d'un enfant, nous avons besoin de tout son sang».
Tu n'arrives pas y croire, et tu essaies de répondre: «mais, mais...» et le docteur te répond : « vous ne comprenez pas, il s'agit d'une cure pour le monde entier, s'il vous plait, signez, nous avons besoin de tout le sang...» Et tu demandes : «mais ne peut-il pas avoir une transfusion? »
Et là on te répond qu'il est le seul à avoir le sang pur et que c'est donc impossible. «Vous allez signez ????? S'il vous plait, signez!!!! »
En silence et en tremblant, tu signes
...
La semaine suivante, alors qu'il y a la cérémonie d'enterrement de ton fils, quelques personnes restent dans leur lit à dormir, d'autres préfèrent aller se promener ou faire un match de football...et ceux qui sont à la cérémonie affichent un sourire forcé...

Tu voudrais t'en aller en hurlant : « Mais mon fils est mort pour tous, vous n'en avez rien à faire??? »
Parfois c'est ce que Dieu voudrait nous dire : «Mon prophète est mort pour vous et vous ne savez toujours pas à quel point je vous aime?»
C'est curieux de voir à quel point c'est simple pour les gens de rejeter Dieu et ensuite de se demander pourquoi le monde va de pire en pire...
C'est curieux de voir qu'on croit tout ce que les journaux et la télé nous disent, et qu'on doute de la parole de Dieu...
C'est curieux de voir qu'on passe notre temps à accumuler des biens terrestres, et qu'on ne passe même pas 5 minutes à chercher les trésors célestes...
C'est curieux de voir quelqu'un qui dit « je crois en Dieu » et qui démontre par ses actions qu'il ne Le suit pas...
C'est curieux qu'on envoie tant d'e-mails de blagues mais que quand tu envoies un email qui parle de Dieu tu hésites tant avant de l'envoyer...
C'est curieux qu'on puisse parler de vulgarité, de luxure, et d'obscénité avec tant de liberté alors qu'il est interdit de parler de Mohamed (Sws ) dans les écoles et les lieux de travail...
C'est curieux, pas vrai??

C'est curieux que nous nous préoccupions tant de ce que les autres pensent, et si peu de ce que Dieu pense de nous...
Dieu agit en ta faveur. Ne l'oublie jamais, quand IL fait quelque chose

IL le fait bien Allahou Akbar !
Assamou'alikoum

mercredi 9 décembre 2009

Ménon

SOMMAIRE

Introduction

I Biographie et bibliographie de l’auteur
II Résumé

III Etude des différentes parties

Conclusion


Présentation : Ibrahima NDIAYE
Dial DIAW
Mame Diarra

Professeur : Mr FALL

Année Scolaire : 2009/2010





INTRODUCTION

Le Ménon est un dialogue de Platon, dans lequel Ménon et Socrate essaient de trouver la définition de la vertu, sa nature, afin de savoir si la vertu s'enseigne ou, sinon, de quelle façon elle est obtenue. Dans un premier temps, la question examinée est donc celle de l'essence de la vertu. Néanmoins, après plusieurs vaines tentatives de réponse, Socrate et Ménon examinent la question plus générale encore : la connaissance est-elle seulement possible ? Et comment ? L'interrogation sur la vertu se poursuit dans un troisième temps, avec l'examen de la question posée initialement par Ménon, celle de l'enseignement de la vertu.
Le Ménon est un des dialogues de Platon consacrés à la doctrine de la Réminiscence.

I BIOGRAPHIE ET BIBLIOGRAPHIE

1- Biographie
Platon appartient à une des plus illustres familles d'Athènes. Son nom d'Aristoclès est très tôt changé en celui de Platon (de platus, large), surnom qui lui est sans doute attribué à cause de la largeur de ses épaules ou de son front. Il étudie les lettres, les mathématiques, la musique et la gymnastique.
Sa rencontre avec Socrate, en 408, est décisive et l'amène à renoncer aux arts pour s'adonner à la philosophie, mais toute son oeuvre gardera de cette première formation une très forte imprégnation poétique. Toute sa vie, il conservera pour son premier maître une grande admiration. Qu'Athènes puisse accuser d'impiété et condamner à mort l'homme le plus éminent de son époque le marquera pour toujours et déterminera l'orientation de sa pratique philosophique.
Déçu par la démocratie, profondément affecté par la mort du maître, Platon décide de s’exiler et entreprend de nombreux voyages, notamment dans la grande Grèce (Italie du Sud). En Sicile, il tente vainement de convaincre Denys l'Ancien d'établir une forme de gouvernement régie par la philosophie. Le tyran se brouille avec lui et le livre à un capitaine qui le vend comme esclave; il est heureusement racheté par un ami.
Platon revient à Athènes (vers 387) où il fonde une école de philosophie qu'on appellera l'Académie parce qu'elle se trouvait dans les jardins d'Academus. On y enseigne la philosophie mais aussi les mathématiques et la gymnastique. L'enseignement est prodigué sous forme de discussions et de débats d'idée, ce qui explique la prédilection de Platon pour le dialogue. Parmi les élèves les plus brillants se trouve Aristote - le seul à pouvoir vraiment rivaliser avec le maître.
C'est vraisemblablement à l'Académie que Platon compose la plus grande partie de ses ouvrages, résultats de ses réflexions sur les Idées, la Nature, Dieu et le Souverain Bien. La plupart de ses œuvres maitresses ont pu être conservées et ses théories ont marqué toute l'histoire de la philosophie jusqu'à nos jours.
Platon retournera en Sicile pour tenter de guider le successeur de Denys l'Ancien, Denys le Jeune, vers la sagesse, sans succès. Son dernier voyage, entrepris pour sauver un de ses amis, manque lui coûter la vie. Alors il revient définitivement à Athènes où il se consacre à la philosophie jusqu'à sa mort, à l'âge de quatre-vingts ans.

2- Bibliographie
Son classement fait en 9 tétralogies, qui a survécu dans les manuscrits médiévaux, mélange le bon grain et l'ivraie, ce qui ne nous aide pas à accepter l'idée qu'un tel mode de classement pourrait remonter à Platon lui-même. Le classement en tétralogies de Thrasylle est le suivant :

1. Euthyphron, L'apologie de Socrate, Criton, Phédon
2. Cratyle, Théétète, Le Sophiste, Le Politique
3. Parménide, Philèbe, Le Banquet, Phèdre
4. Alcibiade, 2ème Alcibiade, Hipparque, Les Rivaux
5. Théagès, Charmide, Lachès, Lysis
6. Euthydème, Protagoras, Gorgias, Menon
7. Hippias majeur, Hippias mineur, Ion, Ménéxène
8. Clitophon, La République, Timée, Critias
9. Minos, Les Lois, Epinomis, Lettres

II RESUME DE L’ŒUVRE

Il s'agit d'un dialogue de la période dite de transition, il a pour enjeu principal de savoir si la vertu peu ou non faire l'objet d'un enseignement. Le terme vertu est à entendre non pas au sens de bonne conduite mais au sens grec (arétè) : le pouvoir de remplir au mieux la tâche à laquelle on est assigné. En latin virtus signifie la bravoure, la force et la puissance. Par exemple, la vertu d'un oeil est de bien voir, celle d'un maître de bien commander : autrement dit c'est l'excellence. La question de la vertu est donc autant politique que morale, car la cohésion de la cité vient de ce que chacun accomplit correctement sa tâche. Les personnages sont tout d'abord Socrate, qui mène ici l'entretien avec une grande rigueur. ménon qui est un homme riche, admirateur du sophiste Gorgias, impatient et peu subtil, il n'est pas un très bon élève pour la philosophie. Anytos, l'un des accusateurs de Socrate, est un éminent personnage politique : il hait les sophistes et confond Socrate avec eux ; il se méfie de ceux qui pourraient corrompre le peuple et notamment la jeunesse ; enfin un esclave sert à Socrate pour une démonstration.


III ETUDE DES DIFFERENTES PARTIES

1- Définitions de la vertu

Ménon doit, comme il s'y est engagé, définir la vertu en général. « La vertu est le désir des belles choses et le pouvoir de se les procurer. » (77b). Les « belles choses » doivent ici se comprendre comme les « bonnes choses », qui désignent souvent les choses avantageuses, utiles.
Ménon présuppose donc que l'on peut désirer aussi le mal, puisque l'on peut désirer le bien. Or Socrate refuse de tenir pour vraie cette affirmation : personne ne désire le mal en sachant que c'est un mal, parce que le mal rend misérable et malheureux (voir la réflexion menée dans le Gorgias). Les personnes qui désirent le mal croient que le mal qu'ils désirent est un bien. On ne désire donc jamais que le bien. Ménon acquiesce.
Dans ce cas, la définition de Ménon est à reformuler : le fait de vouloir un bien « est à la portée de tout le monde, et ce n'est vraiment pas par là qu'un homme sera meilleur qu'un autre » (78a).
Il reste tout de même de la définition de Ménon que la vertu est la puissance de se procurer les biens. (ibid.). Les biens dont parle Ménon sont des biens extérieurs : richesse monétaire, honneurs. Mais si la vertu est le pouvoir de se les procurer, est-ce le cas avec n'importe quel moyen de se les procurer, ou doit-on ajouter « avec justice et piété » ? Si fait, car le contraire n'est pas vertu mais vice. La vertu est l'acte accompli avec justice. Mais cette réponse ne convient pas : elle revient à dire que la vertu est « toute action quand elle est accomplie avec une partie de la vertu » (79b). Or n'avons-nous pas établi que la justice n'était qu'une partie de la vertu, et que nous ne voulions pas de définition énumérative ? On ne peut savoir ce qu'est une partie de la vertu sans savoir ce qu'est la vertu.

2- La connaissance est réminiscence

Comment trouver une chose dont on ne sait rien ? Socrate fait appel à la théorie de la réminiscence. Il interroge un petit esclave, qui n'a jamais étudié les sciences et qui trouve, par lui-même, la manière de construire un carré double d'un carré donné. Socrate fait donc retrouver au petit esclave des éléments de géométrie qu'on ne lui a jamais enseignés. Il découvre ainsi des vérités que chacun peut trouver en soi; I'âme peut, en effet, se ressouvenir de ce qu'elle a vu ou contemplé ailleurs: elle conserve des réminiscences de connaissances acquises avant la naissance. Dès lors, s'instruire est se ressouvenir
La théorie de la réminiscence occupe une place importante dans le "système" Platonicien, du moins si l'on considère son oeuvre synthétiquement et en vue d'en dégager une doctrine positive. Il y aurait donc de l'a priori dans tout acte de la connaissance et l'âme ne serait pas une table rase dans laquelle s'imprime la connaissance sensible. L'expérience sensible n'aurait qu'une valeur d'occasion pour la recherche de la connaissance scientifique et philosophique, car la connaissance est déjà en nous : on ne la trouve pas à l'extérieur de soi, mais en soi. La théorie de la réminiscence est donc le pont jeté entre le sensible et l'intelligible dans le dualisme ontologique de Platon, et sous-entend le fait que l’âme est préexistante à la vie terrestre. Et c'est dans cette partie du Ménon (de 80e à 86c) que Platon expose cette théorie conceptuellement.

3- L’hypothèse de la vertu science

La première hypothèse envisagée est que la vertu est science, c'est-à-dire qu'elle est connaissance, savoir, raison. Cette hypothèse peut s'appuyer sur le fait que le savoir guide l'action correcte. Les autres qualités que l'on appelle vertu deviennent au contraire des vices si elles sont utilisées avec ignorance (par exemple, le courage devient témérité). Si cette hypothèse est juste, la vertu s'enseigne

4- Les maîtres de vertu

Il n'existe pas de maître de vertu. Socrate dit en tout cas qu'il n'en connaît pas. Il examine la question avec Anytos (homme politique athénien qui sera plus tard l'un de ses accusateurs). Les sophistes, il est vrai, prétendent enseigner la vertu. Anytos les critique sévèrement... tout en reconnaissant ne pas connaître leur enseignement. Il soutient que ce sont les hommes de bien qui enseignent la vertu. Mais Socrate objecte que les grands hommes tenus pour les plus vertueux (comme Périclès) n'ont pas su transmettre leur vertu à leurs fils. Irrité, Anytos interrompt son entretien avec Socrate.
Ménon, quant à lui, est dans le doute concernant l'existence de maîtres de vertu. Mais ce doute lui-même, partagé par beaucoup, laisse penser qu'il n'en existe pas. On aboutit une fois de plus à une impasse (aporie), et Ménon en vient même à douter qu'il existe des hommes vertueux.

5- L’opinion vraie

Ménon, plutôt que de définir la vertu, en revient à la première question: la vertu est-elle un don de la nature ou une science ? En vérité, la vertu n'est pas une science, mais une opinion vraie, fruit d'une faveur divine. Ainsi conclut Socrate: " La vertu n'est ni un don de nature ni l'effet d'un enseignement [...] elle vient par une faveur divine ".
Socrate envisage alors une deuxième hypothèse. Il n'y a pas que le savoir qui peut guider l'action bonne, il y a aussi l'opinion vraie. Une opinion, même vraie, a sans doute moins de valeur qu'un savoir, en particulier parce qu'elle est instable, qu'elle n'est pas rattachée à des raisons solides, et qu'elle ressemble ainsi aux statues de Dédale qui sont douées de mouvement et s'enfuient lorsqu'on croit les posséder. Malgré cela, l'opinion vraie, tant qu'elle existe, est aussi efficace que le savoir. Il se pourrait donc que la vertu soit une opinion vraie. Dans ce cas, elle ne provient ni de l'enseignement, ni de la nature, mais plutôt d'une grâce divine, d'une inspiration. L'homme vertueux ne sait pas ce qu'il doit faire, mais il a une opinion correcte, droite par faveur divine. Il est comparable au poète qui énonce des paroles dépassant sa propre compréhension.
Ménon semble convaincu par cette réponse à la question qu'il posait. Socrate exprime quant à lui quelques réserves. Cette réponse ne provient pas d'une connaissance de la vertu, puisqu'on a renoncé à en chercher l'essence. Elle repose sur une méthode hypothétique, et elle est donc elle-même hypothétique. (Il n'est pas sûr en effet que cette théorie selon laquelle la vertu est opinion droite reflète la conception de Socrate ou de Platon.)

CONCLUSION

«Comment devenir vertueux ?» Cette question, posée à Socrate par Ménon, jeune noble thessalien en visite à Athènes, se révèle ambiguë. Car la vertu, est-ce l'excellence du citoyen et le talent de l'homme politique ? Ou bien est-ce la vertu telle que l'entend Socrate, subordonnée au bien et soumise au plus strict exercice de la justice ?
Mais les essais infructueux d'une définition de la vertu cèdent bientôt la place à une question plus générale : «Comment est-il possible de chercher et d'apprendre ?» Les réponses que Platon nous donne dans le Ménon seront reprises deux mille ans plus tard par Descartes et par Leibniz : «La vérité de ce que nous devrons jamais découvrir et connaître nous appartient depuis toujours.» C'est dans ce dialogue que, pour la première fois, l'idée d'une connaissance prénatale qui appartienne à l'âme indépendamment de tout apprentissage est exposée de façon systématique et argumentée.
Dernière défense de Socrate que Platon ait écrite, le Ménon fait voir clairement ce qu'est le travail de la pensée, l'approche d'une vérité dont la présence est connue avec conviction, mais dont la forme est encore ignorée.

vendredi 15 mai 2009

L'étranger de Albert Camus-- l'exposé de Ghindo

REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE







PLAN

INTRODUCTION

I BIOGRAPHIE DE ALBERT CAMUS

II BIBLIOGAPHIE

III RESUME DE L’ŒUVRE

IV ETUDE DU THEME PRINCIPAL

V ÉTUDE DE QUELQUES PERSONNAGES

CONCLUSION

EXPOSANTS

DIOP Abdoul Ghindo Chef de groupe
DANDIO Daouda
FALL Codou Gueye
NDOUR Papa Samba Abel
SAGNA Yankouba
SECK El Waly
SECK Saër
TRAORE Adama


PROFESSEUR: Mr NDOUR


CLASSE:




© Lycée BLAISE DIAGNE 2008-2009 Tl2c

INTODUCTION

L’Étranger est le récit d’une existence, celle de Meursault, qui vit à Alger, indifférent à ceux qui l’entourent, à Marie qui l’aime, comme au décès de sa mère, étranger à lui-même dans une vie marquée par l’absence de passion. Meurtrier d’un Arabe qui, pense-t-il, le menaçait, Meursault est jeté en prison, et dans l’attente de son jugement réfléchit lucidement à sa condition. Sa vie passée, son geste assassin et son procès ne lui semblent que l’inévitable enchaînement de l’absurdité de l’existence à laquelle l’homme ne peut rien espérer opposer d’autre que l’absurdité de ses actes. Condamné à mort, Meursault persiste dans son obstination et ne s’émeut pas de la sentence inéluctable.

I BIOGRAPHIE DE ALBERT CAMUS

Albert Camus est né le 7 novembre 1913 en Algérie d'un père d'origine alsacienne et d'une mère d'origine espagnole.
Son père est mobilisé en septembre 1914. Blessé à la bataille de la Marne, il meurt en octobre 1914. Camus n'a donc pas connu son père.
Journaliste, écrivain, passionné de théâtre, il marque la vie culturelle française de 1936 à 1960.
Comme tous les Français d'Algérie, il est traumatisé par la guerre d'Algérie dont il ne verra pas le dénouement tragique. Le 4 janvier 1960, il trouve la mort dans un accident de voiture.

II BIBLIOGAPHIE


Romans et nouvelles
· L'Etranger (1942)
· La Peste (1947)
· La Chute (1956)
· L'Exil et le Royaume, nouvelles (1957)
· La Mort Heureuse (publ. 1971)
· Le Premier Homme (publ. 1995)
Théâtre
· Révolte dans les Asturies (1936)
· Caligula (1944)
· Le Malentendu (1944)
· L'Etat de Siège (1948)
· Les Justes (1950)
Essais
· L'Envers et l'Endroit (1937)
· Noces (1939)
· Le Mythe de Sisyphe (1942)
· L'Homme Révolté (1951)
· Actuelles I - Chroniques 1944-1948 (1950)
· Actuelles II - Chroniques 1948-1953 (1953)
· Actuelles III - Chroniques algériennes 1939-1958 (1958)
· Lettres à un Ami Allemand, (1945)
· Réflexions sur la guillotine, in Réflexions sur la peine capitale (Camus/Koestler, 1957)
· Discours de Suède (1958)
III RESUME DE L’ŒUVRE

Le lieu de la narration se situe à Alger, à une époque non déterminée mais qui se situe probablement dans les années trente, cette période correspond d’ailleurs à la jeunesse de Camus dans cette ville, où il est né en 1913. Le personnage principal, qui est aussi le narrateur, s’appelle Meursault, un modeste employé de bureau, ordinaire et athée, sans opinions ni convictions particulières. Meursault est une sorte d’anti-héros, terne et sans couleur, confronté à l'absurdité de l'existence. L'oeuvre est divisée en deux parties : dans un premier temps, le meurtre, dans un deuxième, le procès.
Première partie : l'existence de Meursault est présentée sous la forme d'un journal que tient le narrateur. Meursault y décrit avec application sa vie quotidienne, qui pourtant ne comporte pas d'événements significatifs. Survient alors la mort de sa mère, et son enterrement. Meursault accueille sans émotion cette disparition (il refuse de voir le corps de sa mère, il fume tranquillement durant la veillée funèbre). Durant l’enterrement, il suit avec indifférence le corbillard jusqu’au cimetière sous le puissant soleil d'Afrique du Nord. Le lendemain même de la mort de sa mère, il rencontre à la plage Marie Cardona, une ancienne collègue. Leur liaison commence immédiatement, ils se rendent le soir au cinéma pour voir un film comique puis passent la nuit ensemble. Plus tard, Marie exprime son désir de se marier avec Meursault, une idée que ce dernier accepte sans enthousiasme, comme si elle ne le concernait pas. Meursault admet qu’il n’éprouve pas de sentiment particulier envers la jeune femme, mais qu’il acceptera cette union si elle le désire. Enfin, cette première partie se termine sur un événement extraordinaire : sans motif apparent, sur une plage inondée de soleil, Meursault tue de quatre coups de revolver un Arabe qui semblait le menacer d'un couteau.
Deuxième partie : Meursault est jugé par un tribunal pour le meurtre qu’il a commis. Cette fois, le mode narratif change pour adopter la forme du récit rétrospectif, par lequel les actions de Meursault sont examinées et analysées par le procureur général qui mène l’accusation. Meursault ne choisit pas d’avocat pour le défendre, il accepte sa culpabilité sans paraître concerné. Meursault semble en fait assister à son procès comme témoin plutôt que comme accusé. Curieusement, au lieu de s’attacher à clarifier les circonstances du crime commis par Meursault, la justice se concentre sur la personnalité de Meursault, son athéisme, son indifférence envers la mort de sa mère, son caractère asocial, sa vie dissolue. Dans le contexte colonial de l’Algérie contrôlée par la France, l’assassinat d’un Arabe par un Français ne paraît pas avoir grande importance, Meursault aurait pu être facilement acquitté s’il avait plaidé la légitime défense. Pourtant, Meursault est finalement condamné à mort, plus pour son indifférence aux normes de la société que pour son crime.
Le comportement de Meursault est celui d’un étranger, étranger à la communauté sociale, aux moeurs, aux croyances, à la vie. "Ça m'est égal" est une phrase qu'il répète souvent, indiquant son éloignement des choses qui l'entourent. Son attitude envers la société est un crime d’indifférence. Même si Meursault n’en est pas conscient, il pressent l’absurdité du monde, l’absence d'un sens qui justifie fondamentalement l’existence.
IV ETUDE DU THEME PRINCIPAL

L'Etranger (1942), l'un de ses premiers ouvrages, se caractérise par un style extrêmement neutre - une écriture « blanche » - et méthodiquement descriptif. Le héros et narrateur, Meursault, un employé de bureau, y semble « étranger » à lui-même; dépourvu de sentiments vis-à-vis des êtres et des situations, il donne l'impression d'agir de manière machinale. La lumière, le soleil, la chaleur semblent être la cause d'une soudaine précipitation des événements: sur une plage, à la suite d'une bagarre, il tue un homme de cinq coups de revolver, sans pouvoir fournir de véritable raison à son acte. C'est précisément dans ce décalage entre l'individu et le monde que se situe la dimension absurde de la condition humaine.
L'absurde comme réalité inhérente à la condition humaine est le thème central de la philosophie que Camus développe dans un premier temps. Le Mythe de Sisyphe, essai sur l'absurde, publié la même année que l'Etranger, aborde cette même idée d'un point de vue théorique: comme Sisyphe, condamné à pousser éternellement son rocher, l'Homme est voué à subir un enchaînement automatique d'expériences absurdes. Mais c'est paradoxalement dans la prise de conscience de cette situation qu'il se libère car, délivré de toute illusion, il peut alors chercher le bonheur en profitant du temps présent. Ainsi, à la fin de l'Etranger, dans sa cellule, la nuit précédant son exécution, Meursault, devenu conscient et libre, profite intensément des derniers instants de sa vie.

V ÉTUDE DE QUELQUES PERSONNAGES

MEURSAULT
Meursault, le narrateur, relate les événements comme s'il était extérieur à lui-même, sans les commenter ou les situer dans une chaîne logique. Ainsi, il donne l'impression d'être parfaitement étranger au monde dans lequel il vit. Il y a donc deux points de vues différents dans la narration:
- un point de vue interne (celui de Meursault, qui relate à la première personne son histoire)
- un point de vue externe (Meursault parle de ce qui lui arrive comme s'il s'agissait de quelqu'un d'autre)
Si Meursault est condamné, c'est d'abord pour s'être montré insensible au moment de l'enterrement de sa mère. Insensible, c'est-à-dire irrespectueux des convenances. Il n'a pas adopté le comportement qu'on attendait de lui en de telles circonstances. Il a fumé, bu du café au lait, refusé de voir le corps de sa mère; il est allé au cinéma et a passé la nuit avec Marie Cardona... Tout se retourne contre lui au moment du procès et le procureur demande sa tête parce qu'il n'a pas montré les signes de douleur et ne s'est justifié ni au cours de l'instruction, ni pendant les audiences. On peut donc dire que le crime jugé dans l'Etranger n'est pas le meurtre de l'Arabe mais le mépris des conventions sociales.
Meursault, le personnage romanesque, vit à Belcourt, un faubourg populaire d'Alger. Il a des habitudes de célibataire ("Je me suis fait cuire des œufs et je les ai mangés à même le plat, sans pain parce que je n'en avais plus et que je ne voulais pas descendre en acheter."), et les premières pages du romans le décrivent comme un employé dérangé dans sa routine par la mort de sa mère, qui va bouleverser son rythme quotidien. A chaque jour, les mêmes occupations, le bureau, le déjeuner chez Céleste, le "tram", les bains de mer, les promenades sur le port, la contemplation des passants... C'est cette routine que le meurtre vient interrompre.
Si Meursault n'exprime aucun sentiment, il éprouve des sensations fortes. Juste avant le meurtre, il ressent la brûlure du soleil de manière particulièrement aiguë. C'est ce mélange de sensations exacerbées sous l'action du soleil qui joue un rôle déterminant dans l'enchaînement qui le conduit à tuer.
Meursault n'est pas le même au début et à la fin du roman. Dans les premières pages, il évoque la mort de sa mère en langage administratif ("Après l'enterrement, au contraire, ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle."). A la fin du roman, Meursault pense à sa mère en d'autres termes ("Il m'a semblé que je comprenais pourquoi à la fin d'une vie elle avait pris un "fiancé", pourquoi elle avait joué à recommencer."). Avant son exécution, il ne se contente plus de raconter les faits matériels qui occupent sa vie routinière. Ses sentiments à l'égard de sa mère ont évolué. Elle ne lui apparaît plus comme une présence lointaine et indifférente. Il l'évoque comme un être humain, semblable à lui dans leur condition commune. Tout se passe comme si la proximité de la mort permettait à Meursault de trouver une relation nouvelle avec les autres et le reste du monde. Les différentes étapes de sa transformation correspondent à sa découverte de l'Absurde.

MARIE
Meursault retrouve cette dactylo qui a travaillé dans son bureau par hasard à l'établissement de bains du port. Avec elle il parle peu et il a essentiellement des rapports sensuels. Il se baigne avec elle à trois reprises et, à chaque fois, la présence physique de la jeune femme est associée à la perception d'une harmonie avec les éléments naturels: La mer et le soleil. Marie permet, en quelque sorte, la communion du héros avec la nature. Au cours des trois bains, Marie est liée à la présence de la mer, et son corps devient un élément du décor naturel parmi d'autres.
RAYMOND SINTES
Meursault devient son ami sans l'avoir choisi. C'est son voisin qui l'invite chez lui "à manger un morceau". "J'ai pensé que cela m'éviterait de faire ma cuisine et j'ai accepté." Il reste passif, comme avec Marie. Pourquoi Raymond Sintès lui demande-t-il d'écrire une lettre à sa maîtresse? Ses motifs restent obscurs au lecteur et à Meursault, qui ne se pose pas la question. Meursault ne pose pas de jugement sur Raymond tout en connaissant sa réputation de souteneur.
Raymond joue un rôle important dans la condamnation de Meursault: à cause de la lettre qui permet au procureur de parler de la moralité douteuse de Meursault. C'est aussi Raymond qui a mis en contact la victime et le meurtrier, et a donné son revolver à Meursault.
SALAMANO
Ce personnage ne joue aucun rôle dans la progression de l'action. A la fin du chapitre 4, Salamano vient de perdre son chien et Meursault l'entend pleurer. D'autre part, c'est Salamano qui lui avait appris ce qu'on disait dans le quartier quand il avait mis sa mère à l'asile. La narration établi ainsi un rapport entre les deux couples: Meurault-sa mère et Salamano-son chien. Ces effets de miroir soulignent l'idée de la perte d'un être cher sans que de tels sentiments soient directement attribués à Meursault. Le lecteur est conduit par le jeu du texte à faire ses rapprochements et à interpréter Salamano comme un double déformé de Meursault.
CONCLUSION
La technique narrative de l'Etranger est caractéristique: les phrases brèves du récit se succèdent, sans apparentes articulations logiques entre elles. Le style indirect, volontairement sur utilisé, provoque un sentiment de distance qui accentue l'étrangeté du personnage principal. L’usage du passé composé, plutôt que du passé simple, temps symbolique du récit romanesque, donne l'impression d'une accumulation de faits objectifs. Le lecteur éprouve ainsi un certain malaise, émanant de l'atmosphère pesante de l'œuvre.

N'abandonne jamais

N’abandonne jamais Quand les choses vont vraiment mal Comme elles savent si bien le faire quelquefois, Quand la route sur laquelle tu chemin...